Marron d’Inde

Un marron tombe et roule sous la semelle.

Ça me revient…

Derrière l’école, un marronnier jetait sur les tuiles de la classe ses fruits dans un bruit de tonnerre. À la récréation, on les fourrait dans les poches. Le soir, au fond du lit avant de m’endormir, je caressais de la joue cette peau brune, si douce. Durant une semaine au coucher, le marron roulait au creux de la paume. Un jour de ménage, le fruit racorni se retrouva au fond du jardin parmi les épluchures. Bien des années avaient passé quand ma mère pesta : « l’ombre du marronnier assombrit le séjour et verdit les tuiles. » Un mardi, il s’en est allé comme il fut venu, dans une poche de tissu.

marronnier

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